II/ L’impact sur le
cerveau
Zones ciblées par le neuromarketing
Le neuromarketer vise donc en priorité le cerveau reptilien car ce dernier joue un rôle central dans la prise de décision qui sont généralement assez instinctives.
A) L’emploi de la neuroscience
La neuroscience est l’ensemble de toutes les
sciences nécessaires à l'étude de l'anatomie et du fonctionnement du système
nerveux.
En 2004, une étude portant sur la préférence pour
Coca-Cola ou Pepsi a démontré que lors d’une dégustation à l’aveugle la
préférence allait à Pepsi alors que lors d’un sondage d’opinion face à la
marque, les mêmes personnes avaient préféré Coca-Cola. La dégustation à
l’aveugle activait la zone du goût tandis que la vue de l’étiquette stimulait
celle de la mémoire et faisait appel à toute l’imagerie de Coca-Cola.
Cela a jeté les bases d’une nouvelle science, le
neuromarketing, une neuroscience qui fait l’étude des réactions du cerveau
et de ses différentes zones aux publicités, aux marques et aux messages qui
font partie du paysage culturel.
Cette science est utilisée par les agences de
publicité pour connaitre les réactions du cerveau face à leurs publicités grâce
à des photographies pas imagerie à résonance magnétique (IRM).
Zones ciblées par le neuromarketing
*jugement hédonique : jugement basé sur le gout.
Les résultats obtenus par les IRM seront observés
puis traduits en « marketing sensoriel » qui sollicitera les 5 sens
de l’observateur.
Dans l’exemple de Coca-Cola et Pepsi, on constate
que l’attirance pour une marque n’est pas seulement guidée par le goût mais
également par la perception que l’on a d’elle. Ainsi, nos achats sont guidés
par nos souvenirs. Mais, les chercheurs ont découvert d’autres zones qui
participent à la décision que nous prenons. Ils cherchent à activer ou
désactiver ces différentes zones.
D’après le neuromarketing, le cerveau est divisé en
trois zones :
- le néocortex, partie extérieure du cerveau, la plus récente (d’où son nom anglais : « new brain ») et développée qui effectue un jugement rationnel.
- le limbique, responsable de l’émotion
- et le cerveau reptilien, chargé du jugement instinctif. Il se nomme cerveau reptilien car chaque vertébré, des mammifères aux reptiles en possèdent un. Ce cerveau est également celui qui contrôle le processus de décision finale.
- le néocortex, partie extérieure du cerveau, la plus récente (d’où son nom anglais : « new brain ») et développée qui effectue un jugement rationnel.
- le limbique, responsable de l’émotion
- et le cerveau reptilien, chargé du jugement instinctif. Il se nomme cerveau reptilien car chaque vertébré, des mammifères aux reptiles en possèdent un. Ce cerveau est également celui qui contrôle le processus de décision finale.
Le neuromarketer vise donc en priorité le cerveau reptilien car ce dernier joue un rôle central dans la prise de décision qui sont généralement assez instinctives.
Une publicité cherche à transmettre son message. Pour cela, l’agence de
publicité doit rendre son message le plus efficace possible. D’abord, elle doit
définir ce que le produit vendu doit « guérir », ce contre quoi il
sera utile. Généralement, dans les publicités préventives, elle cherche à
dénoncer quelque chose de mauvais (alcool, sida…).
Ensuite, il faut montrer que ce que l’on cherche à
vendre est unique car cela permet de se différencier de la concurrence.
Néanmoins, cette étape n’est pas obligatoire dans une publicité préventive car
elle ne cherche pas la vente d’un produit.
En troisième point, il faut montrer que le gain
apporté par le produit est largement supérieur à son coût car permet d’apporter
des preuves sur l’utilité du produit vendu.
Enfin, il faut transmettre le message au cerveau
reptilien car ce dernier joue une part importante voire essentielle dans la
prise de décisions. Pour cela, on emploie différents stimuli qui sont au nombre
de 6, et qui seront utilisés dans la publicité pour séduire le consommateur ou
attirer son attention et le marquer dans une publicité préventive :
-Stimulation
personnelle : Le premier sert à interpeller le consommateur en tant que personne au moyen notamment de
l’emploi de pronoms personnels tels que « tu » ou « vous »
(dans le sens du vouvoiement) car le cerveau reptilien n’est pas atteint par
les considérations vis-à-vis des autres mais uniquement vis-à-vis de lui-même.
-Contraste : Le second stimulus consiste à employer différents
contrastes car la présence de contrastes permet au cerveau reptilien de prendre
des décisions rapides tandis que l’absence de contrastes ne fait jamais que
retarder la prise de décisions. Ainsi la publicité emploie de nombreux
contrastes afin d’augmenter son impact. Néanmoins, le contraste est beaucoup
plus utilisé dans les vidéos.
- Réalisme : Le troisième propose quelque chose de réaliste au
cerveau reptilien car celui-ci recherche constamment des choses familières et
amicales car ces concepts représentent une grande partie de sa prise de
décision. Ainsi, la publicité en
emploie pour que le consommateur puisse
mieux s’y identifier.
-Accentuation au
début et à la fin : Le quatrième
consiste à placer les moments marquants au début et à la fin de la publicité. Généralement,
il s’agit de placer le message important au début et de le répéter à la fin
pour maximiser son impact sur le cerveau reptilien car celui-ci oublie la
quasi-totalité du milieu de la publicité.
-Visuel : Le cinquième vise à jouer sur l’aspect visuel de la
publicité, car les stimuli visuels entrent d’abord par le cerveau reptilien et
il est donc extrêmement lié à la prise de décision lié au visuel.
-Émotionnel : Le dernier et plus important stimuli, agit sur le
point de vue émotionnel car les émotions lorsque elles se mélangent créent des
messages chimiques qui ont une influence extrêmement forte sur notre capacité
de mémorisation et nos actions. Les émotions sont généralement le meilleur vecteur pour transmettre son message.
Ainsi, une publicité préventive n’a pas pour but de
faire vendre un produit mais de transmettre un message. Elle emploie notamment
énormément de contrastes pour marquer le spectateur, place les moments
importants au début et la fin de chaque publicité, utilise les pronoms
personnels « nous » et surtout « vous » pour faire
comprendre au spectateur qu’il est visé par le message. De plus elle joue
également sur des effets soit comiques soit dramatiques pour marquer le
spectateur.
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